Zéfyr - Voleuse aux copies

" J'ai gardé les oreilles pointues de ma mère Prame, prit les yeux verts de mon père, ses cheveux sombres, sa petite taille. Je ressemble concrètement plus à un Humain qu'à autre chose. C'est une bonne chose en soit, les gens ont peu tendance à me voir comme Sang-Mêlé si ils ne prêtent pas un peu attention. Je ne porte pas les cheveux longs, souvent trop encombrants pour ma profession. Un carré simple, une frange bien taillée et cela suffit amplement. J'applique la même logique à mes tenues, mes démarches, mes gestes : simples, efficace, sans excès.

La nature n'aime pas les choses inutiles disait mon père et je suis bien d'accord avec lui. Tout ce qui peut être considéré comme superflu est souvent, très souvent, une immense perte de temps et d'énergie. Certes, il faut toujours prendre le temps d'observer les faits avant de conclure son idée. Mais attention aux déceptions.
Autre chose ? Voyons. J'aime prendre mon temps pour bien faire les choses, pouvoir choisir moi-même mon programme de la journée, vivre au rythme que je m'impose, voyager, découvrir, voler des reliques dites introuvables : voilà ce qui me fait rêver, frémir.



 

Son Don
Contrefaçon : Permet de créer la copie parfaite d'un objet. Ne dure qu'une dizaine de minutes et nécessite de toucher l'objet original.

Attributs
Force : 7 ; Constitution : 6 ; Dextérité : 13 ; Intelligence : 6 ; Force Mentale : 5 ; Charisme : 5

Histoire
" J'ai entendu des étrangers, en dehors de Mishann, parler du Royaume Prame et en vanter les mœurs, les belles choses que l'on peut y voir et toute la culture accumulée là-bas. On parle parfois, parmi les petites communautés de Sang-Mêlés, du "Rêve Prame", comme d'une chose miraculeuse : pas de discrimination, une éducation variée, des courants de pensées modernes et originaux etc.
Tout cela est en partie vrai, je ne peux le nier. Les Prames ont su, à travers le temps, préserver un certain... style je dirais. Mais beaucoup de ces faits son exagérés. Certes, des lois sont établies à l'encontre de la discrimination, des systèmes sont mis en place pour permettre à un maximum d'enfants de s'instruire. Mais en rien cela ne peut être qualifié de "parfait" comme je l'ai si souvent entendu dire.

Je suis née à Réa, dans les Bas-Quartiers. J'y ai vu une facette de la ville, du Royaume que l'on tente tant bien que mal d'éviter. Là-bas, les habitants des Hauts-Quartiers font mine de ne rien voir, profitant malgré tout, cachés sous leurs capes, des bons plaisirs des rues de l'endroit.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, malgré toutes les fioritures mises en place par le gouvernement, s'extirper de ces lieux est d'une difficulté sans nom pour ne pas dire impossible. Du moins, de mes yeux, je n'ai guère vu de gens quitter la pègre. Réussir en son sein, oui, mais jamais leurs noms ne seront ceux des bons citoyens.

C'est donc ainsi que j'ai grandis, auprès de père, mère et ma fratrie. Bien trop grande pour en énumérer tous les membres. Nous vivions dans un similis de maison, froid l'hiver, trempé en intérieur les jours de pluie.
Même si mes parents avaient un bon fond, des envies indéniables d'aider autrui et d'aller de l'avant, ils n'ont jamais eu la prétention de nous vouloir enfants de chœur. Tout au contraire, c'est auprès d'eux que j'ai appris à crocheter, fuir à toute vitesse, cacher tout ce que je pouvais sous mes vêtements, ou même, maîtriser ce Don que je partage avec ma mère.
Ils nous apprenaient à vivre par nous-même et d'abord pour nous-même. C'était en quelque sorte notre règle générale : d'abord s'assurer de sa survie avant de songer à celle des autres.

Entre les gardes de la ville, les nobles trop orgueilleux, les trafiquants, les maladies diverses, nous avions de quoi occuper nos journées.
Puis arriva le moment, où, comme la majorité de mes aînés, je finis par trouver de quoi mettre une dose d'originalité dans ce train de vie particulier.

Ma première quête, je sortais de l'enfance, je devenais tout juste maîtresse de mes actes. Cette mission me fut proposée par un homme croisé un peu par hasard - ou du moins l'ai-je cru un temps. Un sombre histoire de pillage de tombe comme on en entend souvent.
Si les détails sont peu intéressants - pour une première fois, ce n'était pas fameux - il faut savoir que ce sont ces mois hors des Bas-Quartiers, à fouiner et m'aventurer aux côtés d'inconnus, qui me donna goût à l'aventure.

Je n'ai jamais cessé depuis. Pour l'argent et le plaisir. "